« Feet on the board, the sword below the throat. » ∆ A. MIRANE WIGARDEN.

**Lysander R. Brook** Civil

« Feet on the board, the sword below the throat. »

MUSIC THEME Δ One For The Road ✸ Arctic Monkeys

A

u début, j'avais pensé cela complètement stupide. Mais je l'avais fais. Oui, je venais de quitter le Cabaret à peine la représentation terminée et j'étais maintenant seul, Sur l'île de Huesos, en pleine soirée. L'excitation montait en moi alors que je venais de commettre l'irréprochable ; quitter bien trop vite mes loges sans même aller rejoindre M. Gedding et... Déambuler dans les recoins sombres de l'île. J'étais comme ce petit garçon en pleine fugue qui voulait absolument retrouver ses parents. D'ailleurs, peut être étaient-ils ici... Mais cela faisait bien longtemps que j'avais abandonné de partir à leur recherche. Après tout, je ne les reconnaîtrais pas. Et puis, si j'avais décidé de faire cette faute, ce n'était pas pour les récupérer. Malgré le mal que M. Gedding me faisait, il restait sa femme qui était si douce et puis bien évidemment ma sœur et les autres collègues du Cabaret. De plus, c'était un quotidien dont je m'étais habitué ; souffrir sous les coups et les punitions de mon boss. Tout ne pouvait être rose et j'imaginais que pour atteindre la réussite, il fallait que je l'écoute, que je subisse sans ronchonner. Que c'était peut être sa manière à lui de me guider vers un job meilleur. Mais je restais éternellement là, à me produire sur scène. Cela en devenait lassant, fatiguant même si j'adorais ce que je faisais. Mais d'un autre côté, je fus également attiré par la liberté de faire ce que je voulais. Peut être est-ce pour cela que je divaguais inconsciemment ici... A chercher Flora. La jeune demoiselle qui me sauva in extremis d'une chaise que j'eus bien faillis recevoir en pleine figure. Au lieu d'essayer de me voler tout mon argent, comme on aurait pu le penser de la part d'un pirate ! Contrairement à ce que m'avait répété M. Gedding, lui qui ne cessait de les rabaisser alors que l'on divertissait ces brigands. Aujourd'hui, j'avais pris la décision de sortir, convaincu que quelque chose m'échappais et pour goûter à la liberté que pouvait m'offrir Flora. Elle était une pirate, une aventurière contrairement à moi qui n'était qu'un pauvre garçon cloîtré sois chez son patron ou sur son lieu de travail. Elle saurait alors sans doute comment m'aider pour que je devienne moi aussi un homme voguant à travers ces mers qui me semblaient si... Effrayantes et sombres. En dessous de cette nappe bleuté, je savais que je pourrais tomber sur n'importe quelles créatures qui pourraient vous dévorer tout cru. Mais les pirates devaient sans aucun doute les affronter constamment, le sabre en main et sans peur. Et puis, étais-je réellement obligé de devenir comme l'un de ces corsaires ? Aucunement ! Tout ce que je voulais, c'était de dépasser ma prison dorée, vivre seulement une journée où je ne me soucierais plus ni M. Gedding, ni même de mon boulot. Seulement, respirer l'air frais de la mer et goûter à la délivrance à la senteur si particulier d'eau salée et d'alcool fort. Puisque c'est ça d'être pirate, d'être souverain de son existence... Tel un chat de gouttière, je me faufilais déjà à travers les rues pour rejoindre le port où se trouverait sans aucun doute le navire de son équipage dont elle en faisait partit ; le Calypso, d'après ce que j'ai entendu dire. Et au cours de ma marche vers le bâtiment, je ne pus alors que découvrir avec horreur, la cruauté de ces monstres. Si vous avez un œil de lynx, il est alors possible d’entrapercevoir le marché noir, des personnes dans un cul-de-sac en train de s'attaquer à une autre personne... Huesos comme ces habitants n'avaient rien de bon. Chose que je regrettais de ces sombres amoureux de l'océan, ils commettaient le crime. Pillaient des villes sans douter un seul instant, par égoïsme qu'ils détruiraient des vies qui ne cherchait qu'à survivre dignement. Cracher et ignorer royalement sur leur personne qui ne voudrait, s'ils le pouvaient, avoir de l'amitié pour ces êtres horribles. Mais d'un autre côté, n'était-ce pas la meilleur des façons de vivre en ces temps durs en étant égoïste envers les autres ? Sans aucun doute oui... Moi-même, je les enviais. Ce qui me retenais de les rejoindre, c'était de créer des infâmes crimes. J'étais après tout, un artiste fragile et sensible, pas une grosse brute détruisant tout sur son passage...

Bientôt, je vis enfin le navire et bien que je craignais de faire l'irréparable, j'étais également pressé de pouvoir proposer à Flora de faire les quatre-cent coups, gentiment. Je regardais alors à gauche et à droite afin de m'assurer que personne ne me surveillerait à travers le port dans les alentours, mais aussi sur le pont où pourrait trainer quelques veilleurs, ce qui pouvait tout à fait se comprendre. D'un pas doux et gracieux, je rejoins de grimper à bord, essayant de faire le moins de bruit possible même s'il était impossible de faire taire le grincement des planches du vieux navire. En espérant que les membres de l'équipage pensent que ce n'est que le bois qui travaille... Je continue ma marche mais je m'arrête un instant, réalisant enfin que je venais - plus ou moins - de m'infiltrer sur un bâtiment, voguant sous le pavillon noir. N'étais-ce pas honorifique ? Je souris, amusé par la situation, mais je m'arrêtais bien vite lorsque je saisis aussi que je ne savais pas où me rendre exactement pour retrouver Flora. Je ne pouvais pas me permettre quand même de faire une visite au risque de tomber sur la mauvaise pièce où serait le capitaine du navire ! Je n'imagine même pas dans quel aventure je pourrais bien finir ! Qui plus est, j'avais laissé mon arme au Cabaret dans mes loges... Une bonne chose au fond, car Nancy pourra au moins l'utiliser pour se défendre. Elle était en sécurité elle, c'était une bonne chose... Puis un bruit, je commence à paniquer d'abord sur place, et je me dis que je ne dois pas rester là si je ne veux pas me faire repérer par n'importe qui, alors je commence à courir, puis je tombe maladroitement à cause de l'endroit très humide. Je rampe et trouve enfin une cachette derrière des tonneaux... Mais malheureusement en agissant ainsi, la personne qui me vit n'a plus de doute sur le fait si je suis d'ici ou non. Fuir ne pouvait être que suspect ! J'entends alors les pas arriver, je fais tout mon possible pour ne pas être repéré, mais en vain, je sais que ça ne sert à rien, elle sait déjà où je me trouve...

» course... nage poursuite! × PV Mirane.
» Swimming is all my life | Mirane
» Mirane | Tout ce qu'il me faut se trouve ici
» Mirane | Now you're telling lies, like you have told a secret

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